La gravure
Gravure :
nom féminin
image obtenue par impression, après encrage, d'une matrice
ou d'une planche gravée.
L'aquatinte au sucre c’est imposée à moi.
Je ne l’avais pas vraiment anticipé.
Par hasard, je retrouve des gestes qui me semblent cohérents avec cette nature à laquelle je veux rendre hommage.
La gravure me replonge dans cet état ou je ne peux plus infléchir le processus, chaque action est irréversible.
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l'aquatinte
nom féminin
(de l'italien acquatinta, eau colorée)
Procédé de gravure à l'eau forte imitant le lavis.
Je peux anticiper mon dessin mais si je me trompe je dois m’adapter.
Comme dans un voyage.
Ce sont les accidents qui donnent toute leur profondeur aux dessins, alors je joue avec eux, je les provoque avec le sucre qui est traître.
Je peux sentir ce que je représente.
Je suis à nouveau connectée, pleinement présente dans ce lieu.
Les mouvement de mon pinceau et les hasards du sucre traduisent, les vibrations, et les sensations de chaque élément.
Au commencement est le dessin.

La première étape consiste à identifier dans la composition les niveaux de gris qui donneront de la profondeur et du relief à l’image.
Chaque niveau de gris fera l’objet d’un bain différent, comme lorsqu’on superpose des calques.
Dans cette image, cinq gris, du plus clair au plus foncé ont été définis.
Lorsque l’image, rapidement brossée est lisible, les gris sont équilibrés.
Et on peut travailler, couche par couche, les différents éléments de l’image.

Préparation du premier bain

Un mélange de sucre et d'encre de chine est appliqué au pinceau sur la plaque de zinc dégraissée.
La plaque est ensuite vernie, puis ébouillantée pour faire fonde le sucre


Quelques retouches...
Ce premier vernis protège mes futurs blancs.
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Et un premier bain dans l'acide ronge le métal, là ou il n'y a pas de vernis.


La plaque est ensuite mise sous presse, encrée, et imprimée sur papier.